| La ministre de la Santé, Yasmina Baddou, a assuré, jeudi à Dakar devant la 15e conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (Icasa), que la lutte contre cette pandémie était une “priorité” au Maroc. | | | “Au Maroc, la lutte contre le VIH/sida a constitué une priorité et ce, depuis la déclaration du premier cas de sida dans le pays en 1986”, a affirmé Mme Baddou, en présentant la stratégie marocaine de prévention et de lutte contre le sida devant la session spéciale des premières dames d'Afrique, organisée dans le cadre de l'ICASA, et qui s'est déroulée en présence de S.A.R. la Princesse Lalla Salma. Après avoir relevé que le nombre cumulé de malades du sida au Maroc depuis 1986 est de 2.798 sur 22.300 personnes vivant avec le virus, elle a souligné que l'engagement de S.M. le Roi Mohammed VI a donné une forte impulsion à la lutte contre le sida au Maroc et “traduit la volonté inébranlable du Royaume à soutenir et réussir toutes les entreprises visant à maîtriser ce fléau”.
“L'initiative nationale pour le développement humain, lancée en mai 2005 par S.M. le Roi Mohammed VI, se présente comme la réponse logique et le nouveau cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la marginalisation et la précarité des couches vulnérables de la population”, a-t-elle indiqué, précisant que conscient de l'ampleur des dangers menaçant sa population et son développement, le Maroc a mis en place, sans tarder, un arsenal de mesures pour faire face à la propagation de l'épidémie. La ministre a rappelé ainsi la mise en place d'une instance de coordination nationale de la riposte au VIH, d'un plan stratégique national définissant le cadre des interventions de lutte contre le sida et des objectifs à atteindre en 2011, et d'un système national de suivi-évaluation, précisant les différents indicateurs de mesure de progrès et de degré d'atteinte des objectifs.
Elle a ajouté que la stratégie sectorielle du ministère de la Santé pour la période 2008/2012 prévoit le renforcement des activités de prévention répondant aux besoins des populations les plus exposées au risque d'infection, l'accroissement et la diversification des opportunités de conseil de dépistage du VIH, la prise en charge médicale et psychosociale pour les personnes vivant avec le VIH, incluant l'accès aux ARV, et le renforcement du leadership national pour une gestion et une coordination efficace de la riposte multisectorielle au sida. Mme Baddou a relevé que l'accès au conseil et au test volontaire du VIH a connu un “essor sans précédent” au Maroc grâce au partenariat avec les ONG, précisant qu'en matière de prise en charge, l'accès aux antirétroviraux et aux médicaments pour infections opportunistes est assuré gratuitement à toutes les personnes vivant avec le VIH depuis 2003.
Les centres de prise en charge des personnes vivant avec le VIH ont été également renforcés par la mise à niveau du plateau technique et humain et l'amélioration de la gestion, tout en veillant au renforcement du dispositif national d'appui psychosocial aux personnes vivant avec le VIH, a-t-elle ajouté, soulignant d'autres actions de sensibilisation menées dans ce sens. La réunion des premières dames d'Afrique a examiné le rôle de ces personnalités en matière de sensibilisation et de mobilisation des ressources pour arrêter la progression du sida en Afrique.
L'ICASA 2008 réunit quelque 7.000 participants venant de 130 pays, dont des chercheurs, des décideurs politiques, des ONG et des personnes vivant avec le VIH. Les participants à cette conférence, qui se tient sous le thème “Réponse de l'Afrique: faire face aux réalités”, examineront les moyens de coordonner les efforts des gouvernements, des chercheurs, des ONG et des communautés pour faire face à la progression du sida en Afrique, à travers une plus grande cohérence dans la conception et la mise en place des programmes et une synergie des différentes approches scientifiques, communautaires et de leadership. | | | |
| | | | Par MAP | |