Le syndrome de l'immunodéficience acquise (Sida), ce problème de santé a été toujours au centre des préoccupations des pouvoirs publics et des mouvements associatifs, et ce, depuis l'apparition du premier cas en Algérie en 1986. Chaque année les statistiques de l'organisation mondiale de la santé dévoilent une progression vertigineuse de l'épidémie. Avec ses 4.3 millions nouveaux cas en 2006, le sida est désormais le fléau le plus destructeur de l'histoire, « la peste des temps modernes », ou aucun pays n'est épargné. Chaque année, le sida tue environ deux à trois millions de personnes dans le monde. Pour contribuer à l'effort de lutte contre cette redoutable maladie, l'association AIDS Algérie et à l'instar des autres intervenants, multiplie ses actions en organisant un atelier de formation des médiateurs associatifs auprès des groupes vulnérables en matière de santé sexuelle et prévention des IST/HIV. Cet atelier, qui a ciblé dans un premier temps 25 intervenants, vise, entre autres, à renforcer les capacités des acteurs associatifs en matière de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, une fois formés auprès des groupes ciblés, en particulier les jeunes, les travailleurs du sexe, les usagers de drogues et les populations mobiles par des actions de proximités afin de promouvoir des comportements à moindre risques et faciliter leur accès aux services de prévention et de soins. Notons que l'association AIDS Algérie à but non lucratif œuvre depuis sa création pour assurer aux femmes et aux adolescents l'accès aux informations de qualité et services dont ils ont besoins afin d'améliorer leurs santé sexuelle et reproductive.
Pour rappel la journée nationale de lutte contre le sida sera célébrée le 9 du mois prochain à travers le territoire national.
Kamélia H. A retenir
- En Algérie, les statistiques révèlent 776 cas de sida dont 30 nouveaux cas signalés au cours des trois premiers mois de l'année 2007.
- Pour les séropositifs, l'on avance 2 330 porteurs du virus dont 155 nouveaux cas.
- Concernant les centres de références pour la prise en charge de la maladie, le ministère de la Santé, compte 8 qui viennent soutenir les 54 autres pour le dépistage volontaire à travers le territoire national.
- En Algérie, les rapports sexuels non protégés sont responsables de la majorité des infections notifiées et les femmes constituent une proportion croissante de personnes vivant avec le VIH.
- Des niveaux d'infections de 9% ont été observés parmi les professionnelles du sexe à Saida et Tamanrasset.
- Dans certaines consultations prénatales au sud du pays, plus de 1% des femmes enceintes se sont révélées séropositives.
- Divers études montrent qu'en Algérie, quatre consommateurs de drogues injectables sur 10 utilisent des seringues non stériles, représentant ainsi le deuxième mode de transmission de la maladie.
K. H.